Bénévolats et stages au GAGx

Bénévolats

 Le Groupe Alpha Gembloux a le grand plaisir de vous accueillir au sein de son équipe. Etre bénévole en alphabétisation, ou en FLE (Français Langue Etrangère) est un travail passionnant et exigeant. Cela va vous demander du temps, un certain investissement personnel. Mais, en échange, nous pouvons vous promettre que vous recevrez autant que vous donnerez et que le mot « partage » prendra tout son sens. Bienvenue parmi nous !

Dans cette rubrique se trouve ce qui nous a semblé utile de savoir avant de devenir acteur à part entière dans le GAGx. Les différentes étapes de l’implication dans l’équipe y sont détaillées : l’observation, la coanimation, la prise en charge d’un groupe, les questions guides. Nous espérons par ce guide apporter à chacun les informations et le soutien nécessaires à un bénévolat enrichissant et de qualité.

Stages

Notre association accueille chaque année plusieurs stagiaires pour des stages d’observation ou de mise en situation, et cela que vous soyez en 1ère, 2ème ou 3ème année de votre parcours.

Nous pouvons encadrer des stagiaires en FLE et en alphabétisation.

Si vous êtes intéressé, la première démarche est de contacter notre coordinatrice par mail, afin de lui exposer votre demande et vos motivations.

Si nous avons de la place pour vous recevoir, vous serez amené à rencontrer notre coordinatrice dans un second temps. Et si le projet se concrétise vous rencontrerai ensuite notre responsable pédagogique, qui sera le maître de stage.

Ressources pour les bénévoles

But de l’observation :
Cette étape permet au nouveau formateur de se faire une idée sur l’ambiance et le fonctionnement de l’école, sur notre public, sur les différentes tâches à effectuer, et surtout sur ce qu’est l’enseignement aux adultes. Quelques questions guides sont proposées pour alimenter ces réflexions.

Quelques séances seront consacrées à l’observation de différents cours. Le programme d’observation sera envisagé avec la responsable pédagogique.
Après cette période, une entrevue est prévue pour faire le point sur l’observation et sur le ressenti du nouveau formateur. Les deux parties restent libres de mettre fin à l’implication dans l’asbl.

Comment observer ?
L’observateur peut soit être acteur dans le cours (participer aux discussions, apporter l’un ou l’autre élément de réponse,…), soit rester en retrait du cours (version « tapisserie ») ; selon la formule décidée au préalable qui convient le mieux aux formateurs « observé » et « observant » ainsi qu’aux apprenants.
La venue de l’observateur est préparée à l’avance avec le formateur en charge du cours et/ou avec la responsable pédagogique. Si l’observant et l’observé en ont la possibilité, il est toujours très enrichissant de prendre un temps d’échange après le cours.

Qu’est ce qu’une coanimation ?
C’est une collaboration entre deux formateurs impliqués, à différents niveaux, dans un même cours.

La coanimation n’est pas réservée aux débutants, elle présente un intérêt certain pour tous les formateurs.

Les différentes formules possibles :

  1. préparation commune : un formateur (plus chevronné ou non) aide un autre à faire sa préparation de cours. Ils peuvent ainsi envisager ensemble les activités, leur déroulement, leur intérêt,… Cette formule se combine parfaitement avec la 2, la 3 et la 4.
  2. supervision avec commentaires : un formateur en observe un autre dans le but de lui fournir un feed-back (toujours bienveillant), avec ses impressions sur le déroulement du cours, sur le fonctionnement d’une activité, sur la pertinence d’une explication,…
  3. cours donné en commun : cette formule est la plus répandue dans les associations d’alpha. Elle consiste à donner le cours « à 4 mains », selon la répartition qui convient le mieux aux intervenants (animations faites en alternance ou en commun,…).
  4. un animateur principal et un intervenant ponctuel : un formateur donne son cours « normalement » et l’autre intervient de façon ponctuelle. C’est en fait soit une observation active durant laquelle le nouveau formateur a la possibilité de prendre la parole, soit un des premiers cours d’un formateur, qui désire la présence d’un autre formateur pour lui demander un petit « coup de pouce » salutaire pendant son cours.

L’intérêt de la coanimation :
Elle est sécurisante en début de parcours et permet d’obtenir rapidement une capacité à comprendre le public, à préparer un cours de qualité, à animer un groupe,… On se rend compte de la spécificité de l’enseignement pour adultes à travers la préparation concrète d’un cours.

Elle donne lieu à des contacts enrichissants entre formateurs (du point de vue humain mais aussi pédagogique et pratique).
Elle amène à une remise en question porteuse, c’est une bonne occasion de s'(auto-) évaluer.

Les limites de la coanimation :
Toutes ces formules ne conviennent pas à toutes les personnalités.

Importance de prendre du recul par rapport à ce que le coanimateur dit, de ne pas se laisser trop influencer. Il s’agit d’un échange et non d’un endoctrinement, chacun est libre d’avoir son point de vue et sa méthode. C’est pourquoi, si l’on choisit de faire une coanimation, il est important de la faire avec au minimum deux formateurs différents, pour varier l’approche.

Les formateurs se choisissent librement, sans aucune pression ou contrainte et peuvent à tout moment mettre un terme à leur coanimation. Celle-ci est à envisager de façon souple et bienveillante.

Le nouveau bénévole se voit proposer un cours selon ses disponibilités, ses affinités, les formations qu’il a suivies ou désire suivre, ses compétences ; et bien sûr également en fonction de la demande de cours à ce moment-là. La responsable pédagogique proposera éventuellement une personne de référence qui maîtrise le type de cours que le nouveau formateur va prendre en charge (oral/écrit/maths/lecture/…).

Lors du premier contact avec ses apprenants, le formateur leur communique son numéro de téléphone et prend note des leurs. Ainsi, si quelqu’un doit s’absenter ou si un cours est annulé, le message peut être donné directement.

Le démarrage d’un cours constitue une étape durant laquelle la communication avec l’équipe est fondamentale. Il est important de se sentir suffisamment à l’aise pour faire part des éventuelles difficultés mais aussi des joies, des surprises,… Les échanges réguliers avec la responsable pédagogique permettent également une bonne mise en route du cours et du groupe.

Lorsque deux formateurs travaillent, chacun de son côté, avec un même groupe, la communication entre eux leur permettra d’assurer une meilleure cohérence quant à la matière que chacun aborde, la façon de gérer le cours, etc.

Il est demandé aux formateurs bénévoles du GAGx de suivre une formation minimum durant la première année d’activité, à choisir d’un commun accord avec la responsable pédagogique.

L’asbl prend en charge financièrement les formations de ses membres (inscription + déplacement).

Chaque nouveau formateur est invité à suivre la formation initiale, proposée par Lire et Ecrire.

Ces quelques questions vous sont proposées pour ouvrir des pistes de réflexion personnelle. Elles peuvent vous aider à clarifier vos attentes, vos compétences, votre conception de l’enseignement et de l’apprentissage, …

  • Qu’est ce qui m’attire dans le bénévolat, dans l’alphabétisation, et plus particulièrement au Groupe Alpha Gembloux ?
  • Quel temps suis-je prêt(e) à consacrer à cette activité (y compris cours, préparations, formations personnelles, réunions, autres tâches pour le bon fonctionnement de l’asbl)
  • Pourquoi est-ce que je veux être formateur/trice ?
  • Quelles limites mettre à la relation avec l’apprenant ?
  • Quel public et quel cours m’attirent plus particulièrement ?
  • Est-ce que je ressens le besoin de me former ? A quoi ?
  • Pourquoi observer ?
  • Est-il possible et enrichissant de travailler avec des apprenants de différents niveaux au sein d’un même groupe, ou est-ce préférable d’avoir un groupe tout à fait homogène ?

La spécificité de l’alphabétisation et de l’enseignement du français langue étrangère pour adultes est telle qu’il semble bien que les expériences acquises par les formateurs dans leur vie personnelle et professionnelle (y compris en milieu scolaire traditionnel) ne suffisent pas. Cette spécificité justifie des formations appropriées et l’expérience d’une pratique régulière.

Un axe principal de cette spécificité est la nécessité d’être à l’écoute de la demande, du vécu de l’apprenant et de sa réalité d’adulte. Le formateur doit reconnaître et respecter le statut d’adulte des apprenants.

Le formateur doit donner à l’apprenant la possibilité de contribuer par ses compétences, connaissances et expériences, à son propre apprentissage et à l’organisation des activités. L’implication de l’apprenant enrichit son apprentissage et renforce l’estime de soi.

Les pistes méthodologiques énumérées ci-dessous n’ont d’autre but que d’attirer votre attention sur quelques autres principes, jugés particulièrement importants.

Concernant les acquis et les progrès :

  • être attentif à l’utilisation des acquis (réappropriation).
  • encourager à utiliser les acquis en dehors des cours.
  • vérifier les acquis au moyen de restitutions dans des contextes semblables
  • répéter et faire répéter, non pas de façon littérale, mais en situations évolutives et diversifiées.
  • informer l’apprenant de ses progrès (feed back) aussi bien par le verbal que le non verbal.

 

Concernant les méthodes et l’animation :

  • nécessité de se référer à une méthode et de présenter un cours structuré.
  • être ouvert aux différentes méthodes et outils existants afin de varier au maximum les approches en fonction de ses apprenants pour répondre au mieux à leurs besoins et à leurs façons d’apprendre (visuel, auditif, kinésique, global, analytique,…)
  • il existe au sein d’un même groupe des disparités entre les apprenants (différences de niveau). Celles-ci sont une richesse si elles sont bien acceptées par tous et bien gérées par le formateur, qui veille à intégrer chaque apprenant dans le groupe et dans le processus d’apprentissage.
 

Concernant la langue :

  • utiliser d’emblée le français de Belgique, avec un débit normal.
  • éviter l’utilisation de toute autre langue que le français.
  • s’adresser à l’apprenant dans un langage compréhensible par celui-ci.
  • corriger l’apprenant dès le début (phonétique, construction de phrases, sens des mots,…). Comme il est en contact avec le langage local et quotidien, il faut admettre le langage informel (j’aime pas, j’sais pas, …), régional (oufti,…), les belgicismes (la drache, les chicons,…), l’argot (celui-là, il est « tapé »,…).

Enseigner ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu !